Dans l’esprit du public, la Patrouille de France ce sont 8 Alphajets qui évoluent en parfaite synchronisation.
Les pilotes sont exposés à la vue de tous aussi bien dans les meetings aériens que dans les médias.
Mais la Patrouille de France ce sont également tous ceux qui œuvrent à ce que la magie opère, qui sont beaucoup moins dans la lumière mais non moins indispensables au rayonnement de l’Unité.
Les mécaniciens font partie de ces personnes de l’ombre qui n’ont à cœur que de veiller à ce que tout se déroule parfaitement.
Les pilotes leur accordent leur entière confiance, au point que chaque pilote s’installe dans son Alphajet sans faire le tour de son avion (ce qui n’est pas le cas pour les autres unités de l’armée de l’air) et en laisse l’entière responsabilité à son mécanicien.
Pour chaque avion qui part en vol, un mécanicien de piste (surnommé “pistard”) s’occupe des tâches nécessaires à la préparation, la maintenance et le reconditionnement de l’appareil. Il veille également à assister le pilote lors de son brêlage (le fait de s’attacher au siège éjectable de l’avion et aux systèmes de survie en cas d’éjection).
Dans la Patrouille de France, la tradition veut que ce soit le mécanicien de piste qui choisisse le pilote qu’il suivra pendant toute l’année. Cette coutume, unique dans l’armée de l’air, est marquée par une cérémonie à huis clos : par ordre d’ancienneté, les 8 pistards (nommés au préalable par le chef des services techniques) s’avancent chacun vers le pilote qu’ils ont choisi pour former un binôme indissociable.
On comprend alors tout le sens de ce qui se dit dans le monde de l’aéronautique : l’avion appartient au mécanicien qui le prête au pilote !